L’ambrotype (image unique sur verre) 1854-1860

En bref :
L’ambrotype est un négatif sur une plaque de verre doublée d’un fond noir, ce qui le transforme en positif. C’est une image unique c’est-à-dire une photographie non reproductible. Le portrait est le sujet majeur de l’ambrotype.
Le résultat est une image grise et terne, à cause d’un manque de détail et de rendu, pas comparable avec l’admirable définition du daguerréotype. Mais c’est un procédé plus rapide et moins coûteux qui a eu donc beaucoup de succès dans les studios modestes.

Inventeur
La matière première de l’ambrotype est le négatif sur verre au collodion inventé en 1851 donc un procédé qui existait déjà mais que James Ambrose Cutting a adapté en 1854.

Dates d’utilisation : 1852-1870
L’ambrotype a été utilisé entre 1854 et 1860.

Description – Qu’est ce que c’est ?
L’ambrotype est une image unique (c’est à dire une photographie non reproductible). C’est un négatif sur plaque de verre doublée d’un fond noir, ce qui le transforme en positif.
Si on la regarde en transparence, elle parait comme un négatif, si on met un fond noir dessous, elle apparaît comme un positif.

Apport
Le résultat rappelle le daguerréotype mais le procédé est plus rapide et moins coûteux. Il était donc très populaire.

Quel support pour le négatif ?
L’ambrotype est lui-même un négatif sur plaque de verre.

Quel support pour le positif ?
C’est le montage sur un fond noir qui permet de regarder l’ambrotype comme un positif.

Format
De pleine plaque (162 mm x 216 mm) au 1/16ème de plaque (40 mm x 54 mm).

Technique et montage
C’est à la base un négatif sur verre au collodion.
Rappel de cette technique : une plaque de verre est recouverte de collodion, court séchage puis immersion dans un bain de nitrate d’argent.
Prise de vue juste quelques secondes après la préparation de la plaque car il faut que le collodion reste humide puis développement immédiat.
Au niveau du développement, une différence est introduite quand la destination est de faire de la plaque de verre un ambrotype et pas un négatif : elle est traitée pour que le dépôt argentique soit blanc et non pas brunâtre comme dans le cas d’un négatif au collodion.
Derrière la plaque de verre on met un papier noir, du velours ou bien le dos du verre est laqué en noir afin de transformer le négatif en positif, c’est-à-dire pour que l’image apparaisse en positif.
On monte ensuite la plaque de verre dans un boitier ou dans un cadre.

Reconnaître
L’ambrotype offre une image grise et terne avec un manque de détail et de rendu. Il n’est pas comparable avec l’admirable définition du daguerréotype.

Quels photographes ?
L’ambrotype a été beaucoup utilisé :
– par les studios modestes car le résultat est proche du daguerréotype mais plus rapide et moins coûteux.
– surtout aux USA.

Conservation
L’ambrotype est fragile. On peut observer les altération suivantes : décomposition du fond noir, décollement du collodion surtout s’il n’est pas vernis ou mal vernis, oxydation, perte de contraste, voiles sur l’image, verre cassé.
Mais s’il est protégé par un montage hermétique, bonne conservation.

Occurrence sur le marché
Fréquent.

Technique suivante
A cause de la fragilité du verre, le même procédé a été utilisé sur une plaque de métal (ferrotype) ou sur toile (pannotype).