Elliott ERWITT, Dogs, Birmingham, 1991

Elliott ERWITT - DOGS - Birmingham Angleterre -1991
Elliott ERWITT – DOGS – Birmingham – Angleterre -1991

Elliott Erwitt photographie des chiens depuis son premier contact avec un appareil photographique à la fin des années 40.

Elliott ERWITT (né en 1928) – Photographe américain

Il n’a jamais poursuivi un projet artistique particulier autour de ce sujet. Il s’agit juste d’un sujet qui l’attire… entre autres… quand il ne travaille pas sur commande pour la presse ou l’industrie.

Un jour, il a regroupé ces photos sous le titre « Dogs » et en fait plusieurs livres. 

Pourquoi ses images sont-elles captivantes ?

Photographier un animal est délicat. Il s’agit d’échapper à la mièvrerie. Aussi, ses photographies sont touchantes sans être anecdotiques. Il traite les chiens comme des stars qui se mettent eux-même naturellement en scène. Il conserve la démarche du « photographe de rue » : capter une image, choisir ce moment et pas un autre, ne pas influencer la réalité, juste la saisir mais jamais au hasard…

Elliott Erwitt vole l’image des chiens avec une grande tendresse, s’identifiant souvent à son sujet canin. L’émotion du photographe est très perceptible dans ces clichés.
Les chiens photographiés sont parfois ridicules. Il n’est pas complaisant. Il ne leur fait pas plus de cadeau qu’il n’en ferait à un homme.
Parfois le chien semble adopter une attitude humaine. Mais Erwitt arrive à faire douter le spectateur : au fond, ne serait-ce pas l’inverse ?
Et quand un humain est présent dans le cadre, il sert juste de faire-valoir à la star et ne lui fait jamais d’ombre…

Une citation d’Elliot Erwitt pourrait, entre autres, donner « la recette » d’une photographie de rue pertinente. Il dit de ses Dogs: « J’ai projeté une composition mentale et photographique sur eux, joué avec leur image grâce à des moyens géométriques et organisé le cadre afin qu’ils deviennent miens. »
Cette phrase pourrait permettre de comprendre la démarche d’un « photographe de rue » : il ne met jamais en scène ce qu’il voit mais son œil ne fait rien au hasard.