Germaine KRULL (1897-1985) « Un destin de photographe »
Germaine Krull photographie de 1910 à 1985 mais sa carrière publique est courte. C’est une femme libre et toujours engagée. Elle a été spartakiste et soutien de la révolution russe dans sa jeunesse puis elle sera bouddhiste pendant les 40 ans qu’elle passe en Asie.
Cet article est composé des notes de Photogamme sur l’exposition Germaine KRULL.
Le parti pris de l’exposition :
L’exposition a eu lieu du 02 juin au 27 septembre 2015 au Jeu de Paume à Paris
Le commissaire était Michel Frizot.
– L’exposition montre les publications de Krull dans le domaine du photo-reportage et ses livres de photos.
– Elle fait le focus sur les années parisiennes de Krull (1926-1933).
Le credo de Germaine Krull :
« Le vrai photographe, c’est le témoin de tous les jours, c’est le reporter. » Donc :
– Il faut diffuser au plus grand nombre.
– Être un artisan, pas un artiste.
– L’œil est un objectif d’appareil photo et réciproquement.
Ses sujets sont ceux d’une obsédée par la modernité… :
– L’architecture métallique dont la tour Eiffel, les vues urbaines (Paris, Marseille), l’automobile vue du cœur du trafic, les routes de France,
…et par l’humain et le social : la photo de nus, les clochards, la zone, les vie des halles, les bals, les métiers, la femme et la condition féminine…
Son style : Très liée avec les artistes d’avant-garde passionnés par l’abstraction, elle est proche de la Nouvelle vision.
Ses innovations : Elle publie des livres de photos ou des portfolios dont elle est l’unique auteur ( par exemple « Métal » en 1928) et fait le premier photo-roman avec Simenon.
Le coup de cœur de Photogamme : ses merveilleuses photos des architectures métalliques de l’industrie qui l’intéressent près de 30 ans avant que Bernd et Hilla Becher en fasse leur spécialité. Elle joue de la beauté des cadrages, du graphisme des formes, de la lumière…