Garry WINOGRAND, New York World’s Fair, 1964
Une grande partie de l’œuvre de Garry Winogrand se situe à New York. C’est sans doute la partie de son œuvre la plus séduisante.
Garry Winogrand (1928-1964) – Photographe américain
L’Amérique d’après-guerre qu’il photographie est dynamique et confiante dans l’avenir.
Il présente la vie foisonnante à New York. Le spectacle de la rue l’enchante et il veut voir « à quoi ressemblent les choses quand elles sont photographiées ».
Il a excellé aussi bien à représenter New York et sa vie trépidante ou Los Angeles et son climat d’isolement mortel où parfois une silhouette hante les rues vides de piétons.
La personne est toujours le centre des images de Garry Winogrand et chaque personne est saisie dans son individualité. Il capte l’image d’une personne car, à un instant T, elle est admirable ou pittoresque.
Garry Winogrand et les femmes
Les femmes ne constituent pas un groupe traité différemment de l’ensemble de ses sujets. Elles sont au centre de son œuvre de façon presque involontaire, comme un sujet obsessionnel courant pour un artiste masculin.
Mais il les traite avec un immense respect. Une femme n’est pas choisie car la photo sera plus attractive mais parce que cette femme est, lors d’un moment particulier, un sujet d’exception. Il saisit alors un instant de beauté méditative, un geste ou une posture qui révèle la grâce de façon fugitive.
On ne sait jamais si ces femmes sont belles dans la réalité mais Winogrand en tire un portrait qui les rend belles.
Il a déclaré : “Chaque fois que je vois une femme séduisante, je la photographie de mon mieux. Je ne sais pas si j’ai photographié de belles femmes, mais je sais qu’elles sont belles sur mes photos.”
Garry Winogrand a rassemblé ses photographies de femmes dans un livre intitulé « Women are beautiful » (Les femmes sont belles).
La photographie de Garry Winogrand – New York World’s Fair de 1964
Dans la photo présentée aujourd’hui, Gary Winogrand montre sa maitrise extraordinaire des scènes de rue.
Il n’attire pas l’attention de ses sujets bien qu’il se tienne sans doute très proche de ce banc. Il fixe ainsi un tableau vivant et naturel dont chaque élément est distribué de façon parfaite.
Cette image est exceptionnelle mêlant grâce et originalité. La spontanéité dans la posture des jeunes modèles (modèles malgré elles) crée une scène étonnante où la jeunesse semble triompher des autres âges de la vie.